Lorsque vous acheter ou adoptez un nouveau perroquet, une conure, ou une perruche, quel que soit l'oiseau d'ailleurs, il est conseillé, d'un point de vue préventif de faire tester l'oiseau contre
les 4 des maladies les plus dangereuses et mortelles. ce sont des maladies qui, quand un oiseau est atteint, peuvent contaminer tous vos perroquets. Et malheureusement bien souvent, il n'y a pas
de traitements ou des traitements inefficaces, et la mort survient souvent.
Vos perroquets masquent leurs pathologie (parasites, bactéries, virus) et leur évolution, et quand des symptômes sont visibles il est souvent trop tard. C'est pourquoi mieux vaut prévenir que
guérir, surtout quand les maladies concernées n'ont pas de traitement, et par conséquent les perroquets sont condamnés.
Les contaminations entres perroquets se font par les fientes, les éternuements, la respiration la poussière de plumes dont les oiseaux sains inhalent les particules (à travers l'air, la
nourriture, les jeux, les fientes) et deviennent contaminés et contagieux. C'est aussi pour cela que nous préconisons les adoptions auprès d'associations et de particuliers, plutôt que d'éleveurs
ou animaleries où les risques pathologiques y sont multipliés par 10 et concentrés.
La consultation vétérinaire de prévention : les prélèvements
Le vétérinaire va faire des prélèvements sur votre perroquets pour les 4 maladies : Chlamydia, Pacheco, PBFD, et Polyomavirus. Le coût de ses tests peuvent s'élever entre 150€ et 300€ selon les
vétérinaires et laboratoires. Il s’agit de tests très précis mais Il existe des « faux négatifs » et des « faux positifs ».
Le test pour les 4 maladies concernées se fait idéalement par une prise de sang (habituellement dans la veine jugulaire ou dans la veine métatarsienne de la patte). puis par un prélèvement de
plumes, et enfin un frottis des choanes (dans le bec, sous la mandibule supérieur dans la fente) et/ou du cloaque. Cela augmentera la fiabilité des tests. Les tests de détection sont des tests
ADN par PCR (réaction en chaîne par polymérase).
Bien que les tests préventifs soient fait, cela ne doit pas vous dédouaner de la quarantaine, qui reste indispensable lors de toute nouvelle arrivée d'un oiseau dans le groupe (l'incubation d'une
maladie peut être de 20 jours, d'où ma quarantaine, comme d'un an pour certains, et il ne faut pas oublier l'importance de l'acclimatation). Nos articles sur la quarantaine et l'accimatation :
Psittacose ou chlamydiose :
La psittacose (ou chlamydiose) est la maladie des perroquets la plus connue et la plus redoutée car il s’agit d’une maladie contagieuse de l’animal à l’homme, qui dégénère en zoonose. Les
symptômes sont : Diarrhées, Conjonctivites, Difficultés respiratoires, Symptômes nerveux, Anorexie, Vomissements. L’infection est souvent muette et le perroquet est ainsi nommé « porteur sain ».
Le traitement consistera à administrer la molécule « tétracycline » à travers la nourriture ou l’eau sur une période d’un mois à 45 jours.
Maladie de Pacheco
Elle est causé par un virus de l’herpès, provoquant d’importantes lésions au foie les amenant à mourir en quelques jours. Cette maladie est liée aux importations, et peut engendrer des porteurs
sain chez les perroquets (souvent les conures). Les oiseaux contaminés présentent les symptômes suivants : Mal-être général, Diarrhée jaunâtre caractéristique, ou la mort rapide et ans symptômes.
Il n’existe pas de traitement efficace. L’acyclovir est une molécule pouvant diminuer la contagion entre perroquets mais est inefficace sur les sujets déjà atteints.
Maladie du bec et des plumes des psittacidés : PBFD
La Maladie du bec et des plumes des psittacidés (PBFD) est causé par un virus « circovirus », qui provoque chez les psittacidés infectés de graves altérations de plumage. Les plumes de poussent
plus ou difficilement (les pennes ne sortent plus du follicule ou sont étriqués), et il peut y avoir des hémorragies à la base du plumage. L’oiseau semble ainsi déplumé. Le bec et les griffes
peuvent pousser anormalement et deviennent plus fragiles. La PBFD provoque ainsi une chute globale du système immunitaire des psittacidés, et les rend sensible à n’importe quelle infection.
L’évolution de la maladie est chronique et touche principalement les Cacatoes. La forme aigüe est violente et touche les espèces plus petites comme les inséparables. Les symptômes sont de graves
hépatites et la mort. Le diagnostic est aisé, il faut observer les lésions typiques du plumage, et on confirme le diagnostic avec un test par sondes moléculaires (PCR) sur un simple échantillon
de sang. Il n’existe pas de traitement actuellement.
Syndrome de la dilatation du proventricule ou PPD, ou PDDS
C’est une maladie virale qui provoque une paralysie progressive du proventricule et engendre des lésions nerveuses. Les perroquets infectés régurgitent et ne digèrent pas les graines qui se
retrouvent dans les fientes. Il n’existe aucuns traitements pour cette maladie, hormis l’administration d’une alimentation riche et liquide, et par des soins pour les infections secondaires
(induites par le PPD).
Notre article :La Dilatation du proventricule des Psittacidés (PPDS /
PDD)
Polyomavirus
C’est une maladie virale qui touchent particulièrement les jeunes perroquets EAM avant le sevrage. Les symptômes sont : Gosier jamais complètement dégagé, Abattement général, Diarrhée, Anorexie,
Hémorragie sous cutanée. La mort surviendra 2 à 3 jours après les premiers symptômes constatés. Le polyomavirus peut se transmettre à travers les fientes, les sécrétions nasales et la poussière
de plumes, et ces dernières peuvent contaminer l’eau et la nourriture. Les parents souvent « porteur sain » du virus le transmettrons aux petits.
Chez les perruches ondulées, la maladie (polyomavirus) se présente différemment. En plus de présenter les précédents symptômes, elle peut engendrer une altération du plumage similaire à la
maladie PBFD. Ces deux maladies sont à la base de la pathologie appelé couramment « mue Française ». Il n’existe aucun traitement efficace, mais il existe un vaccin difficile d’accès. Le
diagnostic s’établit à travers le test PCR sur échantillon de sang, ou avec un fragment d’organe. Les sujets positifs mais asymptomatiques devront être isolés et exclus de toute reproduction et
cela jusqu’à ce qu’ils soient négatifs après les tests suivant, sous 90 à 120 jours.
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