Une toxine est une substance élaborée par un micro-organisme, une bactérie ou un champignon microscopique, qui peut devenir toxique. Cette substance génère des désordres pathologiques qui peuvent
être graves voir mortels. Nos différents métabolismes quant à eux produisent des déchets liés à l'oxydation, à l'urée, à l'acide lactique et à d'autres. Ces déchets ne sont pas à proprement
parler des toxines.
Une grande partie des toxines est détruite par les sucs gastriques, et pour celles qui résisteraient, le système immunitaire va développer des anticorps et antitoxines qui vont agir dans le
système digestif, dans les reins et dans le foie, ce dernier étant l’organe principal de nettoyage de l'organisme. Quant aux déchets et reliquats des différents métabolismes, ils sont éliminés
dans les urines et les fientes. L'organisme est conçu pour éliminer la majeure partie des molécules étrangères et des déchets.
Tout ce processus s'opère naturellement dans un corps en bonne santé, bénéficiant d'une alimentation saine et équilibrée, avec une activité physique régulière.
Si votre oiseau souffre d'une maladie affectant le foie ou les reins, ou perturbant son métabolisme, il faudra le soigner avec le traitement prodigué par le vétérinaire, en plus d'améliorer son
alimentation. Cependant, en rien un apport de vitamines ou des cures purifiantes/détoxifiantes ne seront une solution en soi, parce que s'il y a une pathologie affectant le métabolisme, les
systèmes de nettoyage seront rapidement débordés voir inefficaces.
La meilleure façon de prévenir les risques d'hypertrophie du foie (de foie gras), de le protéger lui, ainsi que les reins et le reste de l'organisme des toxines et du surplus de déchets, est
d'apporter à vos oiseaux une alimentation adaptée et équilibrée, avec pour aliments premiers des végétaux frais (et crus) : fruits, légumes, germinations, jeunes pousses et plantes comestibles.
La plupart des enquêtes épidémiologiques ont mis en évidence le rôle indispensable des fruits et des légumes impliqués dans la prévention de nombreuses pathologies. Bien sûr s'ajoutent à
l'alimentation le mélange de graines, les extrudés, et les autres apports indispensables en éléments nutritifs.
Il faudra veiller à leur fournir des aliments biologiques car ils sont moins chargés en pesticides, fongicides, conservateurs et autres substances nocives. Le rinçage des aliments ne suffit pas à
éliminer les pesticides, seul l'épluchage le permet, mais nos oiseaux ayant besoin de travailler pour accéder aux aliments, il est préférable de leurs fournir entiers, et donc de privilégier
l'alimentation biologique. De plus, la peau des fruits et des légumes frais, ainsi que la chair située sous la surface, est riche en minéraux, vitamines et flavonoïdes (substances antioxydantes).
En épluchant vos aliments, vous avez une perte en vitamines, minéraux et polyphénols qui peut atteindre 25%. Dans tous les cas, rincez bien à l'eau vos aliments frais pour éliminer tous les
résidus de terre, de poussière et d'autres substances indésirables.
N'oubliez pas de fournir de l'eau fraiche quotidiennement, et de leur permettre des nuits de 10 à 12h sans interuptions ni bruits alentours (le someil permettant à votre organisme d'être pleinement performant).
Vous pourrez proposer à vos oiseaux, en complément d'une alimentation équilibrée, des aliments hépatoprotecteurs, comme le fenugrec (à proposer germé) le curcuma allié au poivre (les épices parsemées sur un aliment sont appréciées par nos perroquets), ou les feuilles de chardon-marie (plante sauvage comestible poussant dans toute la France). Ces aliments complémentaires maintiendront un foie en bonne santé, et soutiendront sa capacité régénératrice naturelle, mais vous l'aurez compris, la clé de la bonne santé se trouve dans la qualité de leur alimentation.
Le fenugrec : les graines de fenugrec ont des vertus antidiabétiques, de plus, elles contribuent à faire baisser le taux de cholestérol dans le sang, et enfin elles ont un rôle hépatoprotecteur.
Le curcuma : c'est une épice anti-inflammatoire et antioxydante agissant sur le foie. Elle permet de réduire de façon significative les dommages au foie en intervenant dans le processus inflammatoire. De plus, cela réduit le blocage du canal biliaire. Afin que l’organisme absorbe un maximum de curcumine, il faut ajouter du poivre au curcuma. Puis, elle a des propriétés antimicrobiennes (bactéries, parasites et champignon pathogène). Enfin, elle est source de fer et de manganèse.
Le chardon-marie : c'est une plante originaire du bassin méditerranéens, possédant des fleurs rouges pourpres, et des feuilles aux nervures blanches. Elle contient la silymarine qui est efficace pour protéger le foie. Elle régénère les tissus abimés du foie puis le protège contre les effets des toxines naturelles ou synthétiques.
© 2014 MARINE SCIE