En France, les associations de sauvetages animaliers sont régis par la loi 1901. Ce sont des associations à but non
lucratif dont l'intérêt est le sauvetage, l'accueil et le replacement d'animaux dans le besoin.
Elles financent et diffusent des campagnes de stérilisation afin d'éviter les naissances et laisser ainsi plus de chance aux animaux
sans foyer d'en trouver un. Le marché étant saturé par des animaux en vente chez les éleveurs, les animaleries, les particuliers ou abandonnés en associations, les animaux ne doivent pas
se reproduire en captivité. Cela limite les risques d'abandons et d'absence de foyer pour ces animaux. Le but est d'offrir une seconde chance, à ces animaux délaissés, d'avoir un foyer
décent et respectueux de leurs besoins.
Les bébés chiens, chats, rongeurs et autres nés par accident ou recueillis lors des sauvetages sont laissés à leurs parents parce que les études
scientifiques liées au comportement animal ont prouvé les conséquences délétères du retrait des bébés de leurs parents et leur isolement suite à l'élevage à la main.
Des bénévoles sont présents pour nourrir les animaux, nettoyer l'environnement et divertir/occuper ces animaux qui sont sujets à l'ennui et à
différents stress. Les animaux doivent pouvoir bénéficier de promenades, câlins, caresses et jeux. Nous enrichissons autant que possible leur quotidien, le but étant de trouver un foyer adapté
pour chaque animal, une famille qui saura respecter les besoins de l'animal et assurer son épanouissement.
L'association peut faire appel à des familles d'accueil (appelées FA) quand sa capacité d'accueil est saturée ou qu'elle est débordée au niveau de son
activité. Elle prend en charge les frais vétérinaires et alimentaires de ces animaux confiés aux FA (mais rattachés à l'association) car la famille d'accueil est un service rendu : les FA
accueillent des animaux dans leurs foyers afin d'aider l'association dans son activité de sauvetage et de réhabilitation. Les frais liés à l'animal restent ainsi à la charge de l'association,
sauf si la FA souhaite payer les frais, ou si elle n'est pas adhérente de l'association et peut auquel cas devoir payer les frais d'entretien de l'animal. Dans tous les cas, les FA n'ont aucune
cotisation à payer auprès de l'association pour être famille d'accueil.
L'association s'engage à avoir une position éthique en corrélation avec sa mission de sauvetage. Puisque l'intérêt qui réunit ses membres n'est pas pécuniaire et que les
associations de sauvetage animaliers ont pour but le secourisme, la réhabilitation et le replacement, ses actes et comportements doivent être cohérents, dans l'intérêt des animaux, et non des
humains : pas de reproduction, pas d'élevage à la main, pas de profit en tant que finalité.
Il en va de même pour les associations de sauvetage de perruches et de perroquets (ou tout autre oiseau) : PAS de REPRODUCTION, pas
D’ÉLEVAGE A LA MAIN, et pas de profits.
La surpopulation des oiseaux de compagnie est une problématique réelle, il est du devoir des associations d'êtres rationnelles à ce sujet en ne pratiquant aucune reproduction et en sensibilisant
ses adhérents et adoptants à faire de même (contrôle des naissances).
En France, je n'ai pas encore eu connaissance d'une association de sauvetage de perroquets digne de ce nom.
J'en connais qui ont leurs oiseaux qui se reproduisent et qui ont des oisillons, ainsi ce sont des élevages et non des associations de sauvetage, malgré les titres qu'elles peuvent se
donner.
J'en connais qui font de l'élevage à la main dans un autre but que le sauvetage, retirant les oisillons aux parents et faisant ainsi des profits.
J'en connais qui ne replacent jamais ou très peu les oiseaux qui leur ont été confiés. Ces structures deviennent des sanctuaires pour ces oiseaux.
J'en connais qui ne permettent pas à leurs oiseaux de sortir de leur cage, de voler et d'accéder à des jouets et des matériaux destructibles.
J'en connais qui laissent vivre leurs oiseaux dans des conditions hygiéniques déplorables, mettant en péril la santé des oiseaux.
J'en connais qui n'assurent pas les frais vétérinaires dont les oiseaux auraient besoin et qui emploient des solutions d'auto-médication pouvant porter d'autant plus préjudice à la santé de
l’oiseau.
J'en connais qui ne s'assurent pas que les adoptants répondront aux besoins instinctifs et naturels des perroquets, qui ne s'épanouissent pas si facilement qu'un chien ou un chat en captivité.
Les oiseaux sont ainsi à peine arrivés qui sont déjà replacés.
J'en connais qui utilisent l'argent des adhérents et des dons non pas pour accueillir les oiseaux, les aider et les replacer mais pour acheter des oiseaux auprès d'éleveurs ou animaleries.
J'en connais qui font payer des cotisations familles d'accueil à leurs familles d'accueil, et ne payent pas les frais liés à l'animal, ce qui est une incohérence sur le fonctionnement d'une
association.
Je n'en connais aucune qui ait un fonctionnement digne d'une association de sauvetage et c'est tellement dommage. Pour les oiseaux, pour eux qui en ont tellement besoin, j'espère qu'il
naîtra en France rapidement des associations qui agissent dans l'intérêt des perroquets, pour les perroquets, et non dans l'intérêt quels qu'ils soient des humains.
Si vous connaissez une association cohérente et efficace dans son fonctionnement, donnez-moi ses coordonnées
s'il vous plaît, je la référencerai.