EAM - MAN - EPP
L' EAM signifie "Élevé à la main" (élevage à la main) et consiste à remplacer par un éleveur les parents naturels d’un oiseau non sevré. L'éleveur doit lui apporter la
nourriture adaptée à sa croissance, mais aussi l’environnement adéquat qui lui permettra un développement aussi bon qu’un élevage par les parents dit "EPP".
L'EPP signifie "Élevé par les parents" (élevage par les parents)et vise les perruches qui ont été élevé par les parents, et n'ont donc ni connu un sevrage par un humain,
ni une manipulation par son éleveur durant sa période au nid. Ce qui n'empêche pas ultérieurement d'apprivoiser la perruche.
La MAN signifie "Manipulé au nid" (manipulation au nid) et consiste à manipuler le petit après des premiers 10 jours, avec douceur et amour. c'est tout simplement
l'habituer au contact humain dès son jeune âge, c'est un apprivoisement et une socialisation en douceur. C'est le meilleur alternatif pour apprivoiser sa perruche.
L'EAM ou le nourrissage à la main doit se faire seulement en cas de sauvetage de l'oisillon (perruche). On retire l'oiseau à ses parents uniquement si ces derniers ne sont pas en mesure de
convenablement le nourrir. Les causes sont :
- Abandon des œufs
- Abandon des jeunes
- Mauvais parents
- Mort d’un ou des parents
L'élevage à la main ne devra jamais servir d'apprivoisement. Personnellement je suis contre l'EAM ou nourrissage à la main à d'autres fins que celle du sauvetage.
Si l'on réussi l'EAM correctement, le petit aura "survécu". mais il faut prendre en compte l'aspect psychologique de l'EAM. Le petit est retiré à ses parents, amené dans un
nouvel environnement, avec une nouvelle maman, une nouvelle alimentation. Tant sur le plan physiologique que psychologique, c'est un choc. Le petit (la perruche) est confronté à
deux mondes, deux messages instinctifs différents, c'est là que se créer ses premières distorsions sociales. En grandissant le petit EAM se prend durant son adolescence pour un humain, puis à
l'âge adulte ses instincts reprenant il s'identifie perruche, mais toute son éducation et son intelligence sociale aux cotés des humains lui ont fait développer une personnalité "humaine".
observez comme un EAM sera plus sujet aux caprices, aux colères, au picage, etc plus généralement aux instabilités comportementales. Observez comme un MAN est plus stable, équilibré entre son
éducation de perruche et sa socialisation dès tout petit auprès des humains. L'EAM est déstabilisant pour la perruche et toute sa vie elle souffrira de troubles psychologiques dut à cette
distorsion sociale entre ses instincts de perruches, sa physionomie de perruche, et son éducation humaine. C'est une souffrance morale qui peut survenir, qui pour moi est non éthique et non
respectueuse de leur infliger. C'est pas pour rien que l'on fait dans de rares cas seulement l'EAM : sauvetage. Car il vaut mieux l'EAM que la mort. Puis L'EAM c'est nourrir de force un oiseau
sans savoir quand il a réellement faim. C'est essayer de trouver des règles auxquelles on s'accroche pour la survie de l'oiseau. Mais saches une chose, c'est qu'à travers du nourrissage de la
maman à son oiseau il n'y a pas que l'aspect alimentaire, il y a toute une éducation, une socialisation et intelligence animale, avec des normes qui lui sont inculquées, avec des substances
nutritives protectrices également contre les bactéries et certaines maladies, tout ce qu'il n'y aura jamais dans un nutribird 21 et un gavage à la main.
Notre site favorise les adoptions et sauvetages d'oiseaux bénéficiant de congénères,
d'espace et d'enrichissement de l'environnement. En outre, il ne cautionne ni l'achat d'oiseaux non sevrés,
ni l'achat d'oiseaux élevés à la main.
Matériel
- Pâtée pour l'élevage à la main Nutribird 21
- Eau en bouteille ou eau bouilli refroidie
- Essuie-tout
- Seringues ou cuillères spéciales
- Savon à mains anti-bactérien
- Lumière de 15 à 25 watts
- Couverture chauffante, ou bouilloire, ou mieux, une chauffeuse.
- Hydromètre et humidificateur
Préparation de la pâtée
Les marques de produit de nourrissage à la main comme le nutribird 21 indiquent très bien le mode d'emploi pour la préparation de la pâtée, avec les quantités d'eau et de pâtée. Il faudra un
endroit sans risque de courants d'air pour amener les bébés à l'heure des repas. Très important, il ne faudra pas oublier de faire sortir l'air de la seringue, il faut vérifier qu'il n'y a
pas de bulles d'air dans la pâtée avant de nourrir l'oisillon.
Le nourrissage
Il doit être fait par une personne expérimentée, les dangers de mort sont importants. Un oisillon peut être nourri le à la seringue, à la sonde, ou à
la cuillère. Il faut positionner l'oisillon sur une surface propre comme un linge ou tenu en main (la paume de la main est placée sur le dos de l’oiseau, l’index et le pouce, sont posés
sur les joues de l’oiseau et tiennent la tête pendant que les autres doigts accrochent le corps). Il faut veiller à ce que l’oisillon ne se refroidisse pas, ou alors il faudra le nourrir sous une
source de chaleur. Après chaque repas, il faut vérifier que l’oiseau est bien propre et si besoin il faudra nettoyer avec un torchon humide les plumes collées par la pâtée. Après chaque
nourrissage, le jabot doit être tendu et bien rebondi. On doit voir une très nette
différence de taille du jabot avant et après les repas. On peut voir le niveau de remplissage à travers la peau du coup : il ne faut pas que la pâtée remonte plus que la moitié du cou,
elle doit s’arrêter à sa base.
Les risques de l'EAM
- Si la pâtée est trop épaisse ou trop liquide, ou encore donnée en trop faible quantité, elle peut engendrer des problème de malnutrition ou sous-nutrition, donc des carences et des
manquements de croissance.
- Si la pâtée nourrissante est administrée à la mauvaise température, si elle est trop chaude, le bébé peut être brulé à l'œsophage et au jabot.
- Si la pâtée est mal administré, la pâtée peut se loger dans les poumons et dans ces cas là l'oisillon fera une pneumonie et mourra étouffé.
- S'il y a un manque d'hygiène (les ustensiles et accessoires sont mal nettoyés (ou inadéquats et risquent de blesser le bec ou le jabot), ils risquent d'apporter des infections à l'oisillon.
- Si l'oisillon souffre de la faim ou du froid parce qu'il est difficile de savoir ce dont il a besoin, il risque de mourir.